FEELIN' ALONE TODAY.

Marcher, seule et en pleurant. Marcher pour oublier. Marcher pour se changer les idées. Marcher pour changer de vie. Marcher sans jamais s'arrêter. Je n'arrêtais pas de marcher, depuis bien une vingtaine de minutes déjà. Ma journée était foutue, encore une fois. Pourtant, tout avait pas mal commencé, ce matin ...

Je m'étais levé vers dix heures, n'ayant pas cours. J'étais resté à la maison, j'avais même fait un peu de rangement. Ensuite, j'avais pris mon repas avec mon fiancé et nous avions discuté, en partie du mariage, comme d'habitude. Nous parlions sans cesse du mariage, ce qui ne me dérangeait pas beaucoup étant donné que je voulais caché le plus possible que j'étais enceinte. J'étais donc plus ou moins bien jusque là, mais quand Jazz quitta la maison, je me sentais tout a coup terriblement seule. Une de mes amies m'avait dit que c'était normal, que c'était simplement les hormones. 9 moins. J'allais devoir tenir 9 mois a changer d'humeur toutes les minutes.

Sans dire un mot, je me dirigeais alors vers ma chambre. Tout d'abord, je m'assis sur mon lit, puis je sentis les larmes coulaient sur mes joues. Je décidais donc de prendre l'air. J'attrapais ma veste et mon écharpe et sortis de ma chambre, me dirigeant vers la porte d'entrée. A peine dans la rue, j'explosais en sanglot, encore. Je décidais de partir, loin. Je me mis à marcher. Marcher, sans m'arrêter. Et, un quart d'heure après, j'étais tout proche du washington square park, avec un affreux mal de jambes. Je décidais alors d'aller m'asseoir sur un banc, seule.

Je m'assis, perdu dans mes pensées. Comment allais-je faire pour m'en sortir ? Comment allais-je faire pour tout dire à Jezabel ? Comment allons nous payer toutes les factures ? Toutes les couches ? Je n'y comprenais rien. Je ne savais vraiment pas quoi faire. Anéantis, je fermais les yeux, et les rouvrit quelques minutes après, s'entend quelqu'un s'asseoir près de moi.

« Ca va ? Tu as l'air ... mal. Vraiment mal! »

Oui, mon maquillage avait coulé. Oui, mes yeux étaient mouillés. Oui, mes joues étaient rouges. Et oui, j'avais tellement mal à la tête que j'étais obligé de fermer mes yeux. Mais ressemblais-je vraiment à un zombie pour que cette personne vienne me voir, alors qu'il y avait une cinquantaine d'autre personne dans ce parc ?